Les véliplanchistes locaux parlent beaucoup de leurs sessions avec Robert, eux complètement surtoilés et lui avec une voile de surface toujours supérieure et évidemment très à l'aise, et ses "tricks" incroyables sur la moindre vaguelette du lagon. Ils m'ont dit qu'il faisait 80kg, franchement ça m'a étonné car je ne l'ai pas trouvé guère plus épais que moi (quel prétentieux je suis...). Il porte habituellement un harnais qu'il peut alourdir de 10kg avec de l'eau, en fonction des conditions, ce qui lui permet de tenir plus de surface que la moyenne sur le spot, même avec un matériel de pointe, il paraît qu'il est quasi impossible de réussir à le suivre...
Ses planches n'ont de Bic que la décoration, ce sont des customs uniques, les flotteurs de slalom (dans les 2.70m) ne pèse pas plus de 3kg (je n'exagère pas!), car ils sont creux, avant chaque session, il doit faire l'appoint en air comprimé. Le flotteur n'est évidemment pas conçu pour durer, on rentre dans le domaine du flotteur jetable, c'est dans la philosophie de Bic, après les rasoirs jetables, les flotteurs jetables... Dans le magasin de Manolo, je suis tombé sur un flotteur de race light wind de Robert, il faisait dans les 2.90m, avait un gros cul et une bavette à l'endroit qui va bien, une décoration bleu de Bic Véloce, en le soulevant on est carrément suffoqué, il ne fait pas plus de 5kg ! Il faut même faire attention de ne pas le jeter au plafond, car on s'attend à soulever au moins 10kg.
Une voile de série traditionnellement a des panneaux joints par collage et plusieurs lignes de coutures (en général), les voiles de Robert n'ont que le collage et une couture (voire aucune), au bout de quelques sessions, la voile est bonne à mettre à la poubelle, après le flotteur jetable, la voile jetable... Tout est bon pour vous faire gagner 500g, qui vous feront gagner 1/10 de seconde dans une manche de slalom-racing.