Orongo


Orongo se trouve à l'extrème sud de l'île, c'est un village qui a été construit au bord d'une falaise, de l'autre côté se trouve le cratère du Rano Kao. C'est à cet endroit qu'avait lieu la cérémonie de l'homme oiseau tous les ans. Le village est constitué d'une trentaine de maisons basses en forme elliptique utilisant des pierres plates et de la terre.

Lors de la compétitien de l'homme oiseau, les concurrents s'élançaient de cet endroit, dévalaient la falaise, parcouraient à la nage les 2km qui les séparaient des ilots (les motus), prenaient un oeuf, gravissaient la falaise. Le premier qui ramenait un oeuf intact avait gagné !
Le rite commença au XVIIIème siècle pour s'achever seulement en 1866, époque à laquelle les missionnaires interdirent toutes les pratiques traditionnelles.
Voilà une photo prise des motus, entre motu nui (le grand ilot) et motu iti (le petit ilot), on apprécie mieux le dénivellé de la falaise pour atteindre le village d'Orongo.

Vue sur les maisons du village. Elles possédaient une entrée étroite obligeant quelqu'un voulant y pénétrer à s'agenouiller et quasiment à ramper pour rentrer. Les maisons n'étaient dotées, à part l'entrée, d'aucune ouverture.


Les archéologistes qui ont procédé à la restauration du site ont laissé cette maison ouverte pour qu'on puisse bien voir à quoi pouvait ressembler son intérieur.
Cette pierre devant les maisons servait aux accouchements, la femme se tenait accroupie.

Sur cette pierre gravée on peut voir une représentation de l'homme oiseau, on peut distinguer aussi le visage du dieu Make Make.


Le village d'Orongo se situe entre la falaise et le cratère de Rano Kao. Comme le Rano Raraku le cratère est rempli d'eau douce, formant un lac. A sa surface s'est développé un roseau bien particulier car il est exactement du même type que celui qu'on peut trouver au lac Titicaca au Pérou. Evidemment cela a fourni un argument supplémentaire à certains chercheurs pour avancer l'origine sud américaine des pascuans.


Détail sur le lac, avec ses fameux roseaux. Autrefois jusqu'à une époque récente (années 60), face à la pénurie d'eau et l'absence de forage, ce lac était une des rares sources d'eau douce. Les habitants d'Hanga Roa y descendaient pour aller s'approvisionner. Encore aujourd'hui l'eau reste une richesse, l'île ne pourrait pas supporter une augmentation importante de sa population.
Une grande diversité de plantes poussent sur les flancs du cratère, notamment des arbres fruitiers (figuiers, bananiers,...). C'est encore un lieu privilégié pour aller chercher des fruits, même si ça reste sportif !! Actuellement tous les habitants seraient descendus dans le cratère au moins une fois dans leur vie, c'est du moins ce qu'ils nous disent...

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